Muséum national d'histoire naturelle
Créé en 1635, le jardin royal est devenu Muséum d’Histoire naturelle en 1793. Depuis quatre siècles, cette institution historique est à la source de découvertes scientifiques majeures en sciences naturelles. Elle s’est développée au fil du temps grâce à de grands esprits. Buffon au XVIIIe siècle, Daubenton, Lamarck, Geoffroy Saint-Hilaire ou encore Cuvier au XIXe siècle ont dispensé un enseignement hors pair, enrichi et étudié les collections et ont eu à cœur de transmettre leurs savoirs au public.
Après plus de 350 ans de récolte et d’inventaire de la diversité naturelle, le fonds des collections du Muséum national continue de s’enrichir aujourd’hui pour la recherche actuelle et future, mais aussi pour diffuser les connaissances auprès du plus grand nombre.
Estimé à environ 68 millions de spécimens, dont 800 000 types (spécimen de référence qui a servi à décrire et nommer une espèce), les collections du Muséum figurent parmi les 3 plus grandes collections mondiales d’histoire naturelle (avec celles du Smithsonian à Washington DC, et du Natural History Museum à Londres).
Animaux, végétaux, minéraux et roches, météorites, fossiles, objets préhistoriques, anthropologiques ou encore ethnologiques composent les collections naturalistes, soigneusement rangées et répertoriées tout au long de kilomètres de rayonnages et de tiroirs au sein de l’institution.
Ainsi l’Herbier national est le plus grand au monde avec 8 millions d’échantillons. La collection d’insectes, quant à elle, regroupe 40 millions de spécimens. Celle des vertébrés est célèbre pour ses nombreux types. Une partie des collections de zoologie sont conservée dans la Zoothèque, ce qui représente 20 000 m3 d’objets divers, installés sur 40 km de rayonnages. Les collections de géologie, d’une grande valeur historique, regroupent de leur côté roches, minéraux et météorites. L’ensemble de paléontologie comporte entre 5 et 6 millions de spécimens et de lames de microfossiles dont 2 millions de lots d’invertébrés et 450 000 de vertébrés.
À cela il faut ajouter les trésors de l’une des plus riches bibliothèques du monde en sciences naturelles (autour de 2,2 millions de documents) : monographies, périodiques, cartes, photographies, manuscrits, estampes ou encore objets et œuvres d’art parmi lesquels la célèbre collection des vélins du Muséum.
Les collections du Muséum sont souvent uniques. Mémoire de la diversité de la nature, ils constituent ses archives et recèlent des informations précieuses pour la compréhension de la vie sur Terre. Ces collections sont à la base de l’analyse classificatoire qui rationalise la nature et l’homme et servent aux recherches dans tous les domaines des sciences naturelles et de l’expertise scientifique. Considérées comme une très grande infrastructure de recherche, elles représentent un outil exceptionnel pour les chercheurs du monde entier.
Les collections naturalistes sont aussi des objets de culture et de curiosité pour le grand public.
Une description détaillée de chaque ensemble de collection préservée au MNHN est disponible ici.