Muséum d'histoire naturelle de Grenoble

L’herbier du Muséum de Grenoble (GRM) possède, depuis sa création une logique d’acquisition et une identité « alpine » forte. Il constitue un patrimoine vivant de la flore du Dauphiné et des Alpes, et le témoignage de l’œuvre des botanistes régionaux depuis le XVIIIème siècle.

L’existence d’un herbier au sein du Cabinet d’Histoire Naturelle est avérée depuis 1801. Parmi les plus anciennes parts, on trouve celles de Pierre Liottard, botaniste grenoblois (1728-1796), et ami de Dominique Villars (1745-1814).

La collection de botanique du Muséum de Grenoble comprend aujourd’hui principalement des herbiers, pour un total estimé à un minimum de 300 000 parts. L’ensemble est composé d’environ 200 collections de tailles très variables, majoritairement du XIXème et début XXème siècle. Les végétaux présents sont principalement des trachéophytes, avec les bryophytes néanmoins représentées, les lichens et les algues étant en plus petit nombre, tout comme les champignons au sens large.

L’intérêt scientifique (taxonomie, écologie) est important, reconnu et peut encore se développer. Les échanges d’informations entre le Muséum de Grenoble et les botanistes utilisateurs sont un facteur primordial pour la documentation, la valorisation, et le maintien de l’intérêt de l’Herbier. L’important fonds documentaire associé de la Bibliothèque du Muséum (manuscrits, correspondance, flores) permet d’exploiter au mieux l’herbier.

Les principaux types d’herbiers qui constituent la collection sont :

  • Les herbiers de référence (ceux de Villars, Mutel, Arvet-Touvet notamment renferment des spécimens de référence ou "types" pour un total estimé à 1 500 parts) ;
  • Les herbiers historiques (réalisées par des personnes illustres au niveau alpin comme Honnorat, Verlot, ou au niveau national et européen comme Pellat, Nestler ou Funck) ;
  • Les herbiers de référence pour le Dauphiné et la région Rhône Alpes (comme ceux de Breistroffer, Ravaud, Chatenier…). Pour certains regroupés en un herbier régional, ils constituent un gisement d’informations pour l’étude de la répartition et de la variabilité des espèces ;
  • Les herbiers de références générales (France et autres pays), dont l’herbier général issu de l’intégration de différentes collections, et les herbiers apparentés (Breistroffer hors région…), ainsi que l’herbier d’Algérie (Reboud et Schmitt principalement).

Les herbiers d’Algérie (Reboud et Schmitt) ont été attachés et numérisés dans le cadre du programme e-ReColNat. Vous pouvez retrouver le catalogue des collections de l’herbier, une présentation des collections et des notices de spécimens sur le portail des collections du Muséum de Grenoble.

A ce jour, seule la collection de Dominique Villars, et une centaine d’autres spécimens de référence sont présentés en ligne. L’inventaire des types est en cours de réalisation.

Le Muséum de Grenoble ne prête pas de parts d’herbier mais le chargé des collections botaniques est disponible pour répondre aux diverses demandes des scientifiques (recherches de parts, photos haute définition, consultation sur place…) dans les meilleurs délais.


Contact
Matthieu Lefebvre : matthieu.lefebvre@grenoble.fr

Pour en savoir plus :
- Etat des connaissances de l’Herbier du Muséum de Grenoble – Muséum de Grenoble – janvier 2017
- Matériaux pour l’histoire de la botanique dauphinoise. Poncet V., Le Journal de Botanique, n°35 – septembre 2006. Société Botanique de France
- L'herbier Dominique Villars, Témoin de la Flore du Dauphiné. Poncet V., 1999. Editions du Muséum d'Histoire Naturelle de la Ville de Grenoble.

Le Muséum de Grenoble fut fondé en 1851 avec pour origine le Cabinet d’Histoire naturelle créé notamment
par le Docteur Gagnon, grand-père de Stendhal. © Muséum de Grenoble

L’herbier GRM du Muséum de Grenoble est conservé dans une réserve sécurisée, à température et hygrométrie contrôlées.
© Muséum de Grenoble

Spécialiste du genre Hieracium, C. Arvet-Touvet (1841-1913) a aussi décrit et nommé des espèces au sein d’autres genres.
© Muséum de Grenoble